A propos de Delphine Brouard
Scénographe, costumière et plasticienne, je travaille depuis 1991 pour le théâtre et l’opéra, en France comme à l’international (St Pétersbourg , Milan, Gant, Zagreb).
Ma formation est pluridisciplinaire combinant art dramatique, arts plastiques et apprentissage auprès de figures majeures de la scénographie et du costume du XXe siècle, comme Nicky Rieti ou Titina Maselli.

Dans mes scénographies, je cherche à créer des espaces sensibles, oniriques, qui servent le texte, la vision du metteur en scène et dont les comédiens peuvent s’emparer : une visualisation tridimensionnelle d’un inconscient poétique. Dans la création de costumes, je m’attache, partant du texte, à rendre lisibles les enjeux de chaque personnage. Dans mon travail personnel d’artiste plasticienne, j’aime capturer la poésie du quotidien.
Formations et collaborations
Mon parcours commence par une formation de comédienne au conservatoire du XVe arrondissement de Paris, auprès de Françoise Kanel. Parallèlement je suis les cours des Ateliers du musée des Arts Décoratifs. Puis j’entame 5 ans d’études en arts plastiques (ATEP). Je démarre ma vie professionnelle en devenant l’assistante pour le théâtre et l’opéra de peintres scénographes qui ont marqué le XXe siècle : Lucio Fanti, Jacques Gabel, le plasticien Claude Lévêque, Titina Maselli, Roberto Platé et Nicky Rieti.
Progressivement, je commence à signer mes propres scénographies, avec Anne Bourgeois et Jean-Pierre Hané. Puis je collabore avec des metteurs en scène aux multiples univers, pour le théâtre public comme le théâtre privé : Nathalie Bensard, Guillaume Clayssen, Guy-Pierre Couleau, Olivier Coulon Jablonka, Gérard Desarthe, Régis Hébette, Clément Hervieux Léger, Mitch Hooper, Delphine Lalizout, Marie Lamarchère, Salomé Lelouch, Laurent Natrella, Galin Stoev, Catherine Schaub.
Par ailleurs, j’interviens régulièrement depuis 2001 en tant que scénographe et costumière au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris (CNSAD), où j’ai travaillé en collaboration avec les metteurs en scène Gerard Desarthes, Michel Fau, Mario Gonzales, Joël Jouanneau, Daniel Mesguich et Nada Strancar.
Nominations et prix
Nominée pour le Laurier d'Or scénographie 2024
Pour "La Tragédie d'Hamlet" (Mise en scène de Guy-Pierre Couleau).
Prix Luxembourg Art Fair 2022 pour l’'œuvre "Le Nid"
Sculpture habitable conçue pour la pièce "De quoi hier sera fait" (Mise en scène de Marie Lamarchère).
Démarche artistique
Comment élargir la sensation de volume tout en gardant l’intimité, mettant l’acteur au plus près de ceux qui le regardent ?
Autrement dit, comment combiner la sensation de proximité, fascinante, avec le souci de maximiser l’espace de la scène pour bâtir le décor qui servira au mieux une pièce ? Comment préserver la cohérence d’une représentation perçue très différemment par un public, selon qu’il est assis au parterre ou au balcon ? C’est en tentant de répondre à ces interrogations que je travaille mes scénographies. J’aime qu’elles permettent de visualiser en trois dimensions le point de convergence de tous les inconscients poétiques.
Quant à la création de costumes, j’y travaille comme un artiste peintre révélant par dissonances et assonances la dramaturgie qui s’exprime et comme un sculpteur, accompagnant le corps des comédiens dans la création du personnage.
Cette démarche artistique m’a permis de developper une collaboration fidèle avec des metteurs en scène aussi différents que Guillaume Clayssen, Guy-Pierre Couleau, Olivier Coulon Jablonka, Gérard Desarthe, Mitch Hooper, Delphine Lalizout, Marie Lamachère et Catherine Shaub.
Moments de création
Une timeline des instants qui ont marqués ma démarche

Les filles ne sont pas des poupées de chiffon
Une scénographie textile se métamorphosant évoquant l’odyssée des deux personnages, où les étoffes devenant costumes dont se parent les protagonistes. Un décor léger et adaptable en vue de tournée.

Création au théâtre des 13 vents Montpellier - Printemps des comédiens.
Une scénographie faite d’arches lumineuses, entre fêtes foraines et fêtes votives italiennes, dessinant une forêt irréelle : un espace où "les choses semblent si ténues". Scénographie aux multiples possibilités : extérieur / intérieur, circulaire/frontale.

Le Nid, élément plastique sculptural scénographique, choix de cellule d’habitation futuriste.
Forme première, organique, d’habitation intra-utérine, et aussi une forme dynamique capable de s’accrocher, de s’adapter au monde tel qu’il est, à l’image du nid d’oiseau ou du cocon de chenille, le Nid est aussi l’expression construite d’un lâcher-prise : lorsque l’être humain cesse de vouloir maitriser son environnement par la rationalité, ou qu’il est dans l’impossibilité de le faire, l’organicité naturelle.

L’Arbre, élément sculpture scénographique évoquant les sentiments tourmentés des personnages à l’épreuve de l’amour dans cette conversation entre un arbre et un ciel.
Création dans l’espace réduit du théâtre, pouvant s’adapter aux multiples plateaux de la tournée.